Pour la plupart des constructeurs automobiles, la tendance est aujourd’hui aux motorisations hybrides et écologiques, plus propres mais surtout plus économiques. Personne n’échappe en effet à la flambée des prix du pétrole, et surtout pas les sportives, voraces en énergie. Pionnier en la matière, Venturi a fait de l’électrique son cheval de bataille. Résultat : une Fetish ultra sportive et cependant 100% électrique.

L’histoire de ce modèle est toutefois due en partie au hasard, comme la plupart des grandes épopées. Tout commence à l’aube des années 2000. Gildo Pastor, patron de la marque monégasque, cherche alors un bloc moteur pour sa Fetish. Ne trouvant pas chaussure à son pied, il se tourne alors vers l’électrique. Dévoilée pour la première fois au salon de Genève 2002, la Fetish ainsi pourvue fait figure de révolution dans l’univers très sélectif des sportives haut de gamme. Aujourd’hui, la Fetish est enfin disponible, sur commande uniquement.

Il faut dire que la belle est faite main. Dessinée par le designer Sacha Lakic (à qui l’on doit pas mal de Kawasaki et de Yamaha), la Fetish exhibe une silhouette tendue et fluide. Un aérodynamisme qui la rapproche d’une voiture de course, d’autant que son architecture y est comparable avec un moteur en position centrale arrière.

Longue de 3,9 m, large de 1,9 m et haute de seulement 1,2 m, elle dispose des proportions idéales pour un aérodynamisme optimisé. Une impression de solidité et de puissance s’en dégage également grâce aux dimensions généreuses de ses roues : 18’’ à l’avant, 19’’ à l’arrière.

A l’intérieur, la sportivité est évidemment de rigueur, ce qui n’empêche pas la Fetish de disposer d’un équipement haut de gamme : cuir et hi-tech, avec notamment le système Alpine, une station multimédia embarquée avec système de navigation GPS-DVD et écran tactile. Du luxe donc, et de l’envie.

Car si la Fetish est une voiture révolutionnaire par sa motorisation, elle n’en reste pas moins une sportive. Son moteur, constitué d’une batterie Lithium-Ion de 350 kg, délivre une puissance de 240 ch pour un couple de 220 Nm. Malgré un poids plutôt élevé pour le gabarit (1100 kg), la Fetish parcourt le 0 à 100 km/h en 4,6 s. Mieux qu’une 911 Carrera S ! En revanche, sa vitesse maximale ne dépasse pas les 170 km/h (ce qui est, par les temps qui courent, plutôt un avantage).

Avec une autonomie de 250 à 350 km et une consommation qui ne vous coûtera quasiment rien, la Fetish est une sportive rentable. Tant mieux, à la vue de son prix de base : 450 000 euros.

Lincoln, la division luxe de Ford, présente au salon de Détroit le concept MKR.

Il s’agit d’un concept de coupé quatre portes dessiné sur la plate-forme de la Ford Mustang. Le MKR a en apparence tous les attributs de la « muscle-car » à l’américaine, a savoir une ligne de toit assez basse, des flancs on ne peut plus généreux et une calandre façon « dents de la mer ». Mais le concept MKR ne manque pas non plus d’une certaine élégance et son look puissant et luxueux est indéniablement séduisant.

Certes, le gouvernement américain s’est toujours refusé de signer le protocole de Kyoto limitant les rejets gaz à effet de serre. Mais une chose est sûre, on ne peut pas reprocher aux constructeurs yankees – et notamment au groupe Ford dans son ensemble – de ne pas faire d’efforts en matière de voitures propres. Le concept Lincoln MKR en est une nouvelle preuve.

D’abord par son intérieur, finalement très « Flower Power » avec son tableau de bord en bois recyclé, sa laine mohair pour la moquette et un matériau à base de soja pour la structure de ses sièges ! Côté moteur, le MKR se dote d’un (petit » V6 biturbo 3.5 l de 415 ch (540 Nm de couple) pouvant fonctionner à l’E85. C’est pas beau ça, pour une muscle-car ?